Piratage : un geste naturel mais très nuisible

Les réseaux Internet en haut débit évoluent constamment et deviennent toujours plus puissants. Cela attise les pirates qui se procurent des jeux avec de plus en plus de facilité, ce qui devient un geste naturel. Mais si les failles du système profitent à de nombreux internautes, cette fatalité n’est pas sans conséquences pour l’industrie du jeu vidéo.

Thomas Chapuis, Producer de jeux vidéo, nous le confirme : « seuls 10 % des jeux sont rentables. Cela peut avoir des conséquences assez ennuyeuses sur les entreprises et sur l’emploi dans ce secteur, mais aussi sur la création. En effet, cela peut devenir un frein de par le manque de moyen à la création ».

Des sommes astronomiques mises en jeu par les productions

Notre spécialiste rappelle également que « pour réaliser des jeux next gen (nouvelle génération), le coût global est en moyenne de 11 millions d’euros en France. Mais les chiffres peuvent aller jusqu’à 24 millions d’euros et bien au-delà, pour des jeux comme Heavy Rain pour PS3 ».

On peut alors constater que les budgets pour les jeux vidéo peuvent être colossaux. Il arrive même parfois que les investissements dépassent ceux du cinéma. « De cette manière, la création, l’originalité et la prise de risque dans le jeu vidéo, seront les premiers à pâtir du piratage », déclare Thomas Chapuis.

Des solutions ?

Si les autorités réfléchissent activement à des moyens qui permettraient de réprimer ce phénomène, les choses ne changeront sans doute pas demain la veille. Il serait alors peut être plus judicieux de bloquer les sites suspectés de favoriser le téléchargement illégal ou encore de réaliser des campagnes de sensibilisation, pour faire comprendre aux gamers, comme le rappelle Thomas Chapuis, que « s’ils veulent continuer à pouvoir jouer dans de bonnes conditions, il faut admettre qu’il faut payer un jeu pour pouvoir y jouer » et que dans le cas contraire, le fléau du piratage pourrait courir à la fin des jeux vidéo.

Aurélia